Convention Citoyenne

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La convention citoyenne démontre que comprendre pleinement l’urgence climatique conduit à proposer des décisions fortes et rapides. Désormais il est temps d’élever notre voix et de contacter nos députés. On vous propose le mail suivant, mais n’hésitez pas à y apporter votre touche personnelle pour rendre le tout plus impactant !

Monsieur, Madame le député

En tant que passionné.e de montagne et des sports que l’on y pratique, il est important pour moi de défendre des valeurs et des actions qui protègent le climat qui rend ces activités possibles, et les espaces qui me permettent de m’exprimer. C’est à ce titre que j’ai rejoint l’association POW France, qui me soutient dans mes envies d’engagement.

Aujourd’hui je vous écris pour vous encourager à soutenir les propositions faites par la Convention Citoyenne pour le Climat, et notamment dans toutes les mesures qui concernent le transport des biens et des personnes. En effet, au moins 60% des émissions carbones liées à l’exploitation d’une station de ski proviennent du transport des vacanciers, et il est important pour moi de pouvoir me rendre dans ces territoires et participer à leur économie sans causer la disparition de ces espaces qui me sont chers.

Il est temps pour la France d’agir à hauteur de l’urgence de la situation, pour nos montagnes en particulier et toute la société en général.

Dans l’espoir de vous voir faire le bon choix pour le climat.

Je vous souhaite une agréable journée.

Cordialement,

(Mon nom)

Parmi les 150 propositions de la convention citoyenne, nous mettons ci-dessous en avant les différentes mesures liées au transport.

Mesures pour sortir de l’usage de la voiture en solo :

  • Inciter à utiliser des moyens de transports doux ou partagés, notamment pour les trajets domicile-travail, en généralisant et en améliorant le forfait mobilité durable, prévue par la récente loi d’orientation des mobilités
  • Réduire les incitations à l’utilisation de la voiture en réformant le système d’indemnité kilométrique de l’impôt sur le revenu
  • Inciter à utiliser des moyens de transports doux ou partagés

Retour fort à l’usage du train :

  • Réduire la TVA sur les billets de train de 10% à 5,5%
  • Généraliser les mesures tarifaires attractives déjà pratiquées par certaines régions
  • Développer un plan d’investissement massif pour moderniser les infrastructures, les matériels roulants et les gares pour en faire des pôles multimodaux (lien avec les voitures, cars, vélos…)

Limiter les effets néfastes du transport aérien :

  • Adopter une écocontribution kilométrique renforcée
  • Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, uniquement sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur un trajet de moins de 4h)
  • Interdire la construction de nouveaux aéroports et l’extension des aéroports existants
  • Taxer davantage le carburant pour l’aviation de loisir
  • Promouvoir l’idée d’une écocontribution européenne
  • Garantir que l’ensemble des émissions qui ne pourraient être éliminées soient intégralement compensées par des puits de carbone
  • Soutenir, à moyen terme, la R&D dans le développement d’une filière biocarburants pour les avions

Aménagements de la voie publique :

  • Créer des parkings relais
  • Interdire les centres villes pour les véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre
  • Augmenter les montants du Fonds Vélo de 50 à 200 millions d’euros par an pour financer des pistes cyclables
  • Généraliser les aménagements de voies réservées aux véhicules partagés et aux transports collectifs sur les autoroutes et voies rapides
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre sur les autoroutes et voies rapides :
  •  Réduire la vitesse sur autoroute à 110 km/h maximum

Réduire le transport routier de marchandises :

  • Développer les autoroutes de fret maritime (et fluvial), sur des trajets déterminés
  • Imposer un suivi régulier de la formation des chauffeurs à l’écoconduite
  • Imposer aux constructeurs de poids lourds d’adopter la même filière énergétique dans leur recherche et développement
  • Sortir progressivement des avantages fiscaux sur le gazole, en échange de compensations fortes pour les transporteurs sous forme d’aides au financement accrues pour l’achat de poids-lourds neufs plus propres en remplacement des poids lourds polluants
  • Inciter, par des obligations réglementaires et fiscales, au report partiel vers d’autres moyens de transport de marchandises moins émetteurs
  • Obliger les chargeurs à intégrer des clauses environnementales
  • Favoriser le transport de marchandises sur des circuits courts par une modulation de la TVA

Transition vers un parc de véhicules plus propre :

  • Augmenter le bonus pour les véhicules peu polluants, afin d’aider davantage les ménages et les professionnels dans leur évolution
  • Renforcer très fortement le malus sur les véhicules polluants et introduire le poids comme un des critères à prendre en compte
  • Interdire dès 2025 la commercialisation de véhicules neufs très émetteurs ; les véhicules anciens pouvant continuer de circuler
  • Moduler les taxes sur les contrats d’assurance en fonction de l’émission de CO2 pour encourager les véhicules propres
  • Permettre l’accès à des véhicules propres en développant la location de longue durée
  • Proposer des prêts à taux zéro, avec la garantie de l’État, pour l’achat d’un véhicule peu émetteur
  • Créer des vignettes vertes à positionner sur les plaques d’immatriculation pour les véhicules les plus propres et donnant accès à des services particuliers : accès au centre-ville, places de parking, etc.
  • Prévoir un plan de formation pour les garagistes, et plus largement de la filière « pétrole », pour accompagner la transformation progressive du parc automobile (nouveaux moteurs, carburants, systèmes)

Mieux organiser les déplacements avec les entreprises et les administrations :

  • Renforcer les plans de mobilité en les rendant obligatoires pour toutes les entreprises
  •  Les Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) peuvent aider à mettre en place ces plans de mobilité en accompagnant les entreprises
  • Favoriser les plans interentreprises et intra-entreprise (covoiturage, ramassage des salariés en bus, vélo …) dans le cadre des plans de mobilité
  • Favoriser des nouvelles modalités d’organisation du travail
  • Mettre en place un portail unique permettant de savoir à tout moment, rapidement et simplement, quels sont les moyens et dispositifs existants sur un territoire pour se déplacer
  • Développer un projet d’unification des titres de transport ou de carte multimodale
  • Intégrer les citoyens aux Autorités organisatrices de la mobilité à toutes les échelles
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Confinement – les initiatives porteuses d’espoir #2

par Alya Giolitto

Alors que le 11 mai lançait le coup d’envoi d’une première phase de déconfinement, nous retrouvons petit à petit nos modes de vie et ré-apprenons à sortir. 

Déconfiné.es oui, mais pour aller où? Et pour faire quoi?

Ainsi se pose la question de l’après, du monde post-covid-19 et de la forme que nous souhaitons lui donner. Il semblerait que, de cette pause forcée, une prise de conscience collective a émergé. La prise de conscience d’une nécessité de réajuster le cap et de transitionner d’un système de croissance illimitée au modèle épuisé vers une économie durable. Donnons nous les moyens de nos ambitions et servons nous de ce tremplin pour nous ré-inventer!

Heureusement, de nombreux.ses acteur.trices oeuvrent à favoriser le changement, et puisqu’on peut enfin sortir ce mois-ci, voici un tour d’horizon des porteur.ses d’espoir de la mobilité.

Le funiculaire qui relie Bourg Saint Maurice aux Arcs sera gratuit cet été

Près de la moitié de nos émissions nocives provient de l’industrie, des transports et des bâtiments. Comment limiter les émissions de plus de 1,5 milliard de voitures énergivores en circulation dans le monde? La gestion de la mobilité dans la lutte pour la protection de l’environnement est un enjeu qui nous tient particulièrement à cœur au sein de POW.

  • TOU.TES À VÉLO – L’arrêt brutal de la quasi-totalité des transports a eu pour effet direct une diminution des émissions de certains gaz à effet de serre et une amélioration de la qualité de l’air. Pour éviter un renversement de la tendance à la sortie du confinement, le gouvernement a décidé de lancer son plan vélo, doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique du vélo  et éviter un retour massif à la voiture en réponse à un prévisible délaissement des transports en commun. 50 euros sont disponibles pour chaque citoyen souhaitant remettre en état son vélo. Pas de frais à débourser, le réparateur se fait directement payer par l’Etat.
    La liste des réparateurs référencés est disponible sur le site de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB), à l’origine de l’initiative. Également prévu dans le plan vélo,  le financement de places de stationnement temporaires, la mise à disposition de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo et l’instauration dans le secteur privé du forfait mobilités durables.
  • COUP DE PÉDALE AUTORISÉ – En sus du plan vélo annoncé par la ministre de la transition écologique et solidaire, et  grâce au recours  de la FUB, le conseil d’État a émis la directive suivante : Le gouvernement doit indiquer publiquement que le vélo est autorisé durant la crise. “Oui, le vélo est une solution de mobilité particulièrement utile pour faire face à tous les enjeux actuels, qu’ils soient sanitaires ou environnementaux”, exprime la FUB. Ces mesures vont dans le bon sens, celui de la mobilité durable et non polluante, terrain sur laquelle la France  dispose d’une très grande marge de progression. 60% des trajets français ne dépassent pas les 5 km alors que l’usage du vélo ne concerne que seulement 3% des déplacements français contre 28% pour nos voisin.es néerlandais.es et 12% en Belgique.
  • LA MONTAGNE, ÇA VOUS GAGNE – L’été dernier, la station Les Arcs repensait entièrement son funiculaire pour le rendre 100% électrique. Il est accessible depuis Bourg Saint Maurice et doté de vitres panoramiques offrant une vue spectaculaire sur la vallée. Cet été la station offre la possibilité de l’emprunter gratuitement du 4 juillet au 29 août. Le funiculaire permet d’accéder depuis Bourg Saint Maurice au premier site d’altitude: Arc 1600, le tout en seulement 7 minutes. Accessible depuis la gare TGV de Bourg Saint Maurice, il positionne les Arcs comme une station entièrement accessible sans voiture. Une façon propre de se rendre en montagne hiver comme été.
  • AVENTURES SANS VOITURE – Et si l’initiative des Arcs donne envie d’aller plus loin, voici une sélection de 10 films à voir pour découvrir les Alpes en mobilité douce. Le preuve qu’il est possible d’aller vivre des aventures en montagne sans utiliser de voiture.
  • GÉNÉRATEUR D’AVENTURE – S’il est encore compliqué d’aller gambader en montagne, on peut préparer les aventures à 100 km à la ronde, le site Carte Sortie Confinement se charge de délimiter les contours de notre territoire de jeu. Il n’y a plus qu’à renseigner son adresse du moment et le site génère un rayon de 100 km qui donne la part belle aux parcs nationaux largement représentés! En espérant que ces initiatives donnent envie de participer à la construction d’un monde meilleur, et surtout durable…
Les sentiers du Mercantour, à découvrir sans tarder !
  • ELÈVE TA VOIX – Dans la lutte contre le changement climatique, notre vote et participation au débat politique est aussi, si ce n’est plus, important que notre mode de vie. La crise que nous traversons, de part son caractère mondial, montre l’utilité de l’action citoyenne et la nécessité d’une coopération internationale. Tou.tes les citoyen.nes européen.nes sont invité.es à participer à la fixation d’un objectif de l’Union Européenne plus ambitieux en matière de climat à l’horizon 2030 et sur les actions nécessaires pour réduire plus drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. La consultation est disponible en ligne jusqu’au 23 juin. A vos idées !

Sources

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Confinement – Retour sur des initiatives porteuses d’espoir

par Alya Giolitto

Les cimes enneigées de l’Himalaya, visibles dans un rayon de 200km.

Alors que la crise sanitaire perdure, l’heure est plus que jamais à  l’entraide et à la solidarité. 

De cette pause imprévisible émergent de belles initiatives, porteuses des valeurs qui nous sont chères et qui préparent, nous l’espérons, l’après-confinement, le monde de demain. Un monde tourné vers la réflexion collective, socle d’une société plus juste et d’une économie plus durable, intégrant le respect et la protection de l’environnement comme pré-requis indispensable.

Retour sur quelques initiatives qui ont marqué  le confinement depuis sa mise en vigueur début mars. Acteurs individuels, organismes ou entreprises, voici un tour d’horizon des acteurs de l’espoir. 

ENVIRONNEMENT

  • MONTAGNE – L’arrêt forcé de nos modes de vie traditionnels a engendré une amélioration sensible de la qualité de l’air dans de nombreuses régions du monde, et notamment dans les régions les plus touchées par la pollution. Ainsi l’Inde a observé une baisse significative de ses niveaux de pollution depuis la mise en place du confinement, rendant visibles dans un rayon de 200km les sommet enneigés de l’Himalaya (voir photo ci-dessus) !
  • À VOS VOTES – Depuis le 30 mars, les citoyen.nes européen.nes sont invité.es à donner leur avis sur les objectifs climatiques qu’entend mettre en place la Commission européenne. L’objectif de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030 en est le point de discussion principal. Rappelons que l’objectif final à “zéro émission nette de carbone” en 2050 est loin d’être atteint.

    POW France encourage chaque citoyen à faire valoir ses droits démocratiques pour demander une réponse politique à la crise écologique. La consultation est disponible en ligne jusqu’au 23 juin. A vos idées et à vos claviers!
  • ACTION POLITIQUE – La convention citoyenne pour le climat, qui avait été créée en octobre 2019, entend conjuguer les réponses à la crise sanitaire et à la crise climatique. Réuni.es par visioconférence, les 3 et 4 avril, les 150 Français.es tiré.es au sort ont transmis au président de la République ainsi qu’au premier Ministre leur « contribution à la sortie de crise », sous forme d’un texte général d’intention et de cinquante propositions de mesures, permettant une sortie de crise combinant le climat, la justice sociale, l’économie et la santé.  Affaire à suivre!
  • LES ONG RÉAGISSENT – 250 ONG sonnent l’alerte sur le sauvetage des compagnies aériennes. Alors que le Gouvernement français vient d’annoncer ses premières mesures de soutien aux compagnies aériennes, la société civile se mobilise internationalement pour poser des conditions au sauvetage du secteur. L’avion demeure le mode de transport le plus polluant, il convient au gouvernement d’exprimer clairement les conditions environnementales et sociales qu’il souhaite imposer en contrepartie des aides qu’il apporte avec l’argent commun. On en parle plus longuement dans ce post.

    Lorsque le confinement sera terminé, chacun pourra mesurer l’importance de Voyager malin, en prenant le train, en faisant du covoiturage, en optant pour les transports publics, en favorisant les activités près de chez soi et en rallongeant ses séjours lorsqu’il faut s’y rendre en avion. On compte sur vous!

SOLIDARITÉ

  • LES MARQUES OUTDOOR SOUTIENNENT LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 – Alors que la solidarité est au cœur de la culture outdoor, les marques font appel à leur créativité pour venir en aide aux soignants et contribuer à une réponse d’urgence à la crise sanitaire. Retour sur quelques exemples français et européens de ces belles initiatives!
  1. Le Groupe Millet a lancé la fabrication de blouses en coton homologué, rendant disponibles près de 900 blouses qui vont être réparties dans Centres Médicaux d’Annecy.
  2. Zag skis se mobilise pour les infirmières et infirmiers du Mont Blanc. Depuis Chamonix, la marque souhaite apporter son aide au personnel soignant en récoltant des fonds pour les infirmières et infirmiers des Hôpitaux du Pays du Mont-Blanc à Sallanches.
  3. Decathlon met à disposition des hôpitaux son modèle de masque de plongée Easybreath, transformé en matériel médical. Le groupe a aujourd’hui retiré ses produits de la vente pour le réserver exclusivement aux soignants : c’est au total un stock de 30 000 masques qui sera ainsi distribué.
  4. La Fabrique du Ski et Athletics3D développent un masque FFP2 réutilisable. La marque de ski iséroise, en collaboration avec Athletics3D (impression 3D dans le domaine du sport) a lancé la production dans sa petite usine de Villard de Lans.
  5. La marque de lunettes Milf Sunglasses installée à Annecy a monté près de 250 lunettes de protection pour équiper rapidement le personnel du CHU de Chambéry en charge des malades covid-19.
  6. Pour ne donner qu’un exemple italien, l’équipementier Salewa-Oberalp fournit masques et blouses aux personnels sanitaires et publics et La Sportiva a partiellement rouvert son usine pour contribuer à la production de matériel de protection comme les masques et blouses.
  • LE MONDE DU SPORT S’ENGAGE – Réuni.es dans une tribune qui récolte plus de 150 signatures, les athlètes signataires prônent le sport comme partie intégrante de la construction de notre société de demain. La tribune met en avant les bienfaits de la pratique sportive mais alerte également sur les besoins d’une réforme de l’industrie du sport qui devra se poser comme modèle de la transition sociétale et environnementale. Retrouvez  le mouvement ici: www.lesportdapres.fr

MOBILITÉ

  • COUP DE PÉDALE SOLIDAIRE – Des centaines de coursiers solidaires circulent dans les rues d’Annecy pour venir en aide à celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer. Vous avez un vélo, des sacoches ou un panier, voire un cargo ? Du temps à revendre et l’envie de donner un coup de main à ceux qui ne peuvent pas se déplacer pour faire leurs courses ? Rejoignez « Les coursiers solidaires ». Déjà plus de 400 bénévoles en France. Un bel exemple d’initiative solidaire et éco-responsable!
  • TRANSPORT ÉLECTRIQUE – La société française Navya, spécialisé dans les véhicules autonomes et électriques, a mis à disposition ses minibus sans conducteur pour transporter des tests de dépistage du Covid-19 en Floride vers les laboratoires.

En espérant que ces initiatives vous ont donné envie de participer à la construction d’un monde meilleur, et surtout durable… Il en existe plein d’autres à travers le monde, n’hésitez pas à nous partager les vôtres!!

En attendant continuez de rêver, à la maison pour le moment, bientôt nous sortirons de cette crise plus fort.es, nous l’espérons. 

Et pour vous aider à dessiner les contours de vos prochaines aventures, Outside a mis en ligne une excellente sélection de films d’aventure, en libre accès, sur le ski, le snow, l’alpinisme, l’escalade, la voile, le running, le surf, le vélo, ou l’environnement.

Enfin, pour alimenter les réflexions, deux excellents films qui attestent de l’étendue de la crise écologique et proposent des solutions alternatives (concrètes, locales et réplicables) aux enjeux environnementaux et sociaux :
Foutu pour foutu en streaming ici : https://www.outside.fr/foutu-pour-foutu-film-complet/
Il faut sauver les Alpes : https://www.outside.fr/confinement-il-faut-sauver-les-alpes-le-film-complet-en-libre-acces/

Sources

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L’avion se remettra-t-il sur les rails ?

par Marie Jammot & Maëlle Schmit

https://pixabay.com/fr/photos/avion-pyr%C3%A9n%C3%A9es-montagnes-neige-708160/

Même si d’après la NASA, le trou dans la couche d’ozone s’est résorbé dernièrement, qu’on se rassure (ou pas) : ce n’est ni grâce à l’homme, ni grâce à l’avion, ce phénomène serait plutôt lié à des conditions météorologiques exceptionnelles. Dans ce contexte de COVID-19, nous observons aujourd’hui que le nombre de vols en Europe a diminué de 90% par rapport à la même période en 2019 et cette diminution est de 70% dans le monde par rapport à janvier 2020. Si l’on rapproche ces chiffres des impacts environnementaux, l’aviation a réduit son émission de 39 kilotonnes de CO2/jour à 3 kilotonnes de CO2/jour.

Cette réduction du trafic représente une perte économique énorme pour le secteur de l’aviation, et menace notamment de nombreux emplois. Face à cette crise, les compagnies aériennes demandent leur soutien aux gouvernements, notamment une suspension des taxes et normes environnementales pour l’après-COVID. Cela revient cependant à investir dans la dégradation du climat, alors que les compagnies aériennes bénéficient déjà de nombreuses exemptions fiscales. C’est dans ce contexte inédit que le collectif StayGrounded, appuyé par plus de 250 organisations mondiales, a lancé la campagne « Save People Not Planes ».

Ils estiment, et nous partageons à 100% leur point de vue, que l’aviation doit accepter des réglementations plus strictes et payer sa juste part de taxes lorsque la crise sera passée. Dès 2019, 7 organisations (le Réseau Action Climat, Greenpeace France, On est prêt, France Nature Environnement, Citoyens pour le Climat, I-boycott, Oui au train de nuit) avaient mutualisé leurs efforts en lançant la campagne Notre Choix, qui vise à mobiliser le grand public sur les enjeux environnementaux liés à l’aviation. 

https://www.pacha-cartographe.fr/le-blog-du-cartographe/trafic-aerien-mondial/

D’après cette campagne, 25 000 avions civils parcourent le ciel en temps normal et le trafic aérien ne cesse d’augmenter, avec de nombreux projets d’extensions d’aéroports. Nous ne pouvons pas être en accord avec une telle évolution lorsque l’on sait que l’avion est le moyen de transport le plus polluant. Un trajet Paris/Marseille en avion est équivalent à 45 Paris/Marseille en train en termes d’émissions carbone (et environ 2 Paris/Marseille en voiture, d’après le comparateur EcoPassenger).

A ces chiffres s’ajoutent la comparaison avec notre crédit de carbone individuel annuel. L’empreinte carbone moyenne d’un français est de 12 tonnes d’équivalent CO2 par an, et pour atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale, il faudrait la diviser par 6. Un aller-retour Paris/New-York représente à lui seul 2,5 tonnes d’équivalent CO2 par passager.

Pour StayGrounded, cette pause permettrait la transition du secteur : la création d’un système de transport plus respectueux du climat et plus résilient face aux crises futures.

Une lettre ouverte adressée aux gouvernements, associée à une pétition internationale, a été publiée. Ils y demandent :

  • 1. De donner la priorité aux personnes,
  • 2. De créer un système de transport plus respectueux du climat,
  • 3. De mettre fin aux exonérations fiscales de l’aviation.

Malheureusement, malgré les appels des citoyens et de plusieurs organisations de la société civile, dont POW, l’Assemblée Nationale a refusé le 17 avril dernier de conditionner les 20 milliards d’aide publique du « plan de sauvetage des grandes entreprises » à des engagements environnementaux. Plusieurs grandes entreprises polluantes du secteur aérien en seront les bénéficiaires.

Pourtant un amendement proposé par plusieurs député.es prévoyait que « tout soutien aux grandes entreprises [soit] conditionné à la mise en place dans les 12 mois qui suivent son obtention, d’une stratégie interne de réduction de leur empreinte écologique, en conformité avec les objectifs de l’Accord de Paris ». La partie n’est pas finie, plusieurs autres débats auront lieu à l’Assemblée Nationale et ailleurs pour discuter des modalités du plan de relance. La mobilisation pour une sortie de crise juste et durable continue.

Si vous aussi, vous pensez que le confinement est l’occasion inespérée de sonner la transition du secteur de l’aviation, et de conditionner les aides financières prévues pour sauver les compagnies aériennes : ENGAGEZ VOUS à signer la pétition !

L’urgence climatique est plus que jamais présente, et il est nécessaire de prendre des mesures ambitieuses pour y répondre. Ci-après les mots de Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports à Greenpeace France « le secteur des transports doit être transformé en profondeur, sans quoi la crise sanitaire risque d’être suivie d’une succession de crises écologiques. Au-delà des aides d’urgence qui doivent d’abord assurer la protection des travailleur.euses, il sera nécessaire de limiter les transports les plus polluants, comme l’avion, et de soutenir la création d’emplois autour de transports plus écologiques, tels que le train ».

https://www.ompe.org/lavion-champion-de-la-pollution/
Crédit photo : Eric Barnabé – Tous droits réservés

Sources

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Rossignol s’engage

Le 19 Janvier dernier Rossignol lançait son programme RESPECT lors d’une conférence de presse à laquelle POW était invité à prendre la parole. Cette présentation était l’occasion pour la marque de dévoiler sa politique environnementale pour les années à venir et les engagements qui leur permettront d’atteindre les cibles annoncées.

Antoine Pin prend la parole pour POW France

C’est aussi lors de cet évènement que Rossignol a dévoilé son soutien au mouvement POW en remettant à notre organisation un don de 35 000 euros. Cet argent sera partagé entre nos antennes aux États Unis et en Europe, et servira notamment à soutenir nos programmes pour une mobilité bas carbone à destination de nos montagnes.

Présentation du don

Nous sommes bien sûr reconnaissants pour ce don et ce qu’il nous permettra d’accomplir, mais il est surtout important pour nous de voir un tel acteur de notre industrie prendre publiquement ces engagements. Rossignol rejoint ainsi un mouvement grandissant d’entreprises qui s’engagent pour le climat et pour préserver les territoires qui accueillent nos activités. 

Il est maintenant primordial pour notre communauté de rester alerte pour soutenir et aider les entreprises à garder le cap qu’elles se fixent. Après tout, tant que les gouvernements successifs ne prendront pas des mesures fortes pour soutenir la transition dans les pratiques de notre industrie et de la société en générale, c’est à nous, passionné.es par nos activités et les endroits dans lesquels on les pratique, d’établir et soutenir les standards que nous voulons trouver chez les entreprises qui nous fournissent nos équipements.

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Meet our Riders : Gaëlle Joubert

La Riders Alliance de POW France est heureuse d’accueillir la « slacklineuse » Gaëlle Joubert. Son arrivée marque une ouverture vers les sports d’été en montagne. Car oui, la préservation de nos hivers se fait toute l’année !

Je m’appelle Gaëlle,  j’ai grandi dans la campagne pas très loin de Lyon. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’amenaient souvent en vacances à la montagne, été comme hiver.

Très vite, la Montagne m’a fait rêver, et depuis mes 10 ans je savais que « un jour, j’y habiterai »! Un vœu qui s’est réalisé, car je vis maintenant à St-Hilaire-du-Touvet, près de Grenoble.

Depuis très jeune, j’ai toujours eu une pratique de la montagne « sportive » : de la randonnée, du ski puis du snowboard l’hiver, de l’escalade l’été puis toute l’année. En 2011, je me mets à la slackline : j’adore cette discipline qui allie outdoor, challenge, équilibre, et communauté bienveillante. Trois ans plus tard, la highline (slackline accrochée entre deux falaises) vient bousculer ma vie.

Pendant plusieurs années je parle highline, je mange highline, je dors highline, … bref je vis highline ! Ce sport change ma vie: il me fait vivre des expériences incroyables, me fait rencontrer une communauté ouverte et solidaire, me fait me dépasser, et remettre en question ma vie et mes principes !

Vivre highline, c’est aussi être dehors, tout le temps, dans cette nature magnifique et accueillante. C’est passer la soirée, la semaine, voire plusieurs mois avec le minimum : une tente et un sac à dos, un van pour les plus luxueux.

Cela m’a permis de me rendre compte du peu de choses dont on a besoin pour être heureux : juste un bel endroit, des amis, une sangle et le minimum vital.

Quand on vit cela, on ne peut qu’avoir envie de protéger notre beau terrain de jeu, et de sensibiliser ceux qui en profitent.

J’ai eu la chance de partir au Groenland. C’était une expédition scientifique, pour étudier l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers, les icebergs, la faune et flore. L’expédition se voulait le plus éthique possible : pas de moteurs, juste nos dos pour tout porter ! Deux mois au milieu des Fjords et des glaciers, à 10 avec 25kg sur le dos, ça ouvre les yeux.

J’ai quitté mon travail d’ingénieur au retour, haha !

Cette expédition m’a tellement marqué, que j’ai continué à faire du bénévolat pour Naturevolution, l’association qui l’organisait. Je suis retournée avec eux à Madagascar, pour protéger un autre paradis perdu : le massif du Makay. Je travaille maintenant pour l’association, pour les aider à protéger les milieux à forte biodiversité !

La highline m’a fait pas mal voyager à travers l’Europe et plus loin, et l’exploration m’a toujours attirée. Mais nous avons la chance en France d’avoir l’un des plus beaux terrains de jeux pour ce sport. J’essaye donc de limiter un peu les voyages et de me concentrer sur ce qui est à portée de main: ce n’est pas les falaises qui manquent chez nous !

Ces derniers temps les projets “pluridisciplinaires” m’attirent beaucoup : mixer l’escalade et la highline, faire une approche en ski de rando pour installer une belle ligne hivernale… on peut tout imaginer !

Quelques unes de mes dernières aventures en vrac : Monter une batterie sur le plateau d’Emparis en mode Ski-pulka (c’est lourd!), aller ouvrir le premier spot de highline en Tunisie avec les locaux, et donner les premiers stages de Highline en France (avec Chloë Roux-Mollard, membre de la POW Riders Alliance).

Mon dernier joujou est un beau splitboard, qui me permet d’aller explorer la montagne en rando, tout en profitant au max du plaisir de la glisse à la descente. Si vous hésitiez … n’hésitez plus ! La technique a beaucoup progressé ces derniers temps, c’est un plaisir à la descente, et même pas tant galère à la montée ! 🙂

Forcément, nos passions ont un impact sur la montagne, et si on voulait réellement la protéger complètement, il faudrait y bannir l’homme. Mais je crois sincèrement que la meilleure façon de protéger quelque chose, c’est d’en tomber amoureux.

Alors allons en montagne, apprenons à l’aimer, à ne pas la consommer, mais à tout simplement la respecter.

Pour suivre les aventures de Gaëlle, voici son Instagram, son Facebook et ses dessins !